Fermeture de l’unique bibliothèque francophone de Pêches et Océans Canada - Après la science, le gouvernement Harper torpille le français

Message d'erreur

Le fichier spécifié temporary://fileYtZLZt n'a pas pu être copié car le répertoire de destination n'est pas correctement configuré. Cela peut être dû à un problème de permissions sur le fichier ou le répertoire. Plus d'informations sont disponibles dans la journalisation du système.×

Québec, le 20 octobre 2014 -  « La fermeture de la seule bibliothèque francophone de Pêches et Océans Canada (MPO) le 17 octobre démontre le manque total de sensibilité de ce gouvernement à l’endroit de sa communauté francophone mais aussi de son patrimoine et sa recherche scientifique», commentent d’une même voix l’Alliance de la Fonction publique du Canada et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada.

En effet, c’est à l’heure du dîner que les employés du prestigieux centre de recherche en sciences de la mer du MPO, l’Institut Maurice-Lamontagne, ont appris par courriel la nouvelle de la fermeture définitive le jour même de leur outil de travail, la bibliothèque.

Or, cette bibliothèque est cruciale pour les chercheurs, scientifiques et techniciens du MPO et autres ministères, du milieu académique francophone régional et mondial pour mener à bien leurs travaux. Cette bibliothèque très spécialisée abrite les données, documents et artéfacts historiques ou scientifiques sur tout ce qui se rapporte au vaste domaine maritime de l’Est du Canada, plus particulièrement celui du Québec.

Même si le gouvernement soutient vouloir procéder à la numérisation d’un certain contenu produit en français,  il n’a pas encore démontré sa capacité réelle d’offrir activement le service dans un français de qualité.

Le Commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, a reçu de nombreuses plaintes à ce sujet et a procédé à une enquête sur la question. En octobre 2013, il recommandait que le MPO reconsidère sa décision de fermer la bibliothèque de l'Institut Maurice-Lamontagne en tenant compte de ses obligations prévues à la partie VII de la Loi sur les langues officielles. La Loi prévoit l’obligation de prendre des mesures positives afin de favoriser le développement et l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire ainsi qu’en ce qui concerne la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.

Avec la fermeture du 17 octobre, il est clair que MPO contrevient à la Loi et manque à son obligation de promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société canadienne.

L’annonce survenue vendredi est d’autant plus odieuse qu’elle se passe quelques jours après le passage de Stephen Harper à Sept-Îles, où le premier ministre annonçait les termes d’une entente de travail avec Québec pour exploiter de façon « sécuritaire et respectueuse de l'environnement » les ressources pétrolières dans le golfe, tout en favorisant la croissance économique québécoise. Pourtant, c'est ce même premier ministre qui a demandé les compressions budgétaires de 2012, forçant le MPO à mettre la clef dans la porte de son centre d’expertise et d’analyse des polluants marins, à pousser à la retraite ou mis fin au contrat de dizaines de chercheurs et scientifiques et à restreindre considérablement son pouvoir juridique en vertu de la Loi sur les pêches.

Le peu de considération du gouvernement Harper envers la minorité francophone et la science au sein des ministères fédéraux entachera toujours ses réalisations. Ses gestes ternissent l’image du Canada. La fermeture de l'unique bibliothèque francophone du MPO a comme conséquence que le groupe de recherche de l'Institut Maurice-Lamontagne devra travailler encore plus fort pour continuer à servir le public canadien, comme il le fait depuis toujours avec tant de professionnalisme. L’Alliance de la Fonction publique du Canada et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada continuent de croire fermement que "Pas de science, pas de preuve, pas de vérité, pas de démocratie et pas de prospérité."

Sources:

Patrick Leblanc, AFPC, 514-706-5997

Johanne Fillion, IPFPC,  613‑228‑6310, poste 2303 ou 613‑883-4900 (cell.)

Provinces: