L’AFPC-Québec dénonce les coupures au Ministère des Pêches et Océans et à la Garde Côtière Canadienne

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MONT JOLI, 25 mai 2012 - La section Québec de l’Alliance de la Fonction Publique du Canada (AFPC-QC) et de l’Institut Professionnel de la Fonction Publique du Canada (IPFPC), accompagnée du Bloc Québécois ont tenu une conférence de presse ce matin afin de dénoncer les impacts néfastes de la seconde vague de coupures au niveau des Pêches et Océans (MPO) ainsi qu’à la Garde Côtière Canadienne (GCC).

Effectivement, ces coupures auront un impact direct sur les régions touchées, tant au niveau économique, environnemental que sur les services en français du Ministère.

Des familles dans l’incertitude

Le 17 mai dernier le MPO a annoncé une seconde vague de coupure totalisant 64M$ sur les 79M$ annoncé dans le dernier budget fédéral (2012-2015). Au Québec, ce sont 187 employés qui seront touchés et 87 postes seront coupés.  Plus spécifiquement encore, pour l’Institut Maurice-Lamontagne (IML), 22 employés ont reçus des lettres d’employés touchés; au moins 8 vont perdre leur emploi.

«Il reste encore un autre 15M$ de coupes à annoncer. D’ici là, les employés et leur famille restent dans le doute et vivent dans l’incertitude quant à leur avenir. C’est une situation déplorable», dénonce Benoît Thibault, président du Conseil régional Bas-Saint-Laurent - Gaspésie - Côte-Nord - les Îles de l’AFPC.

Un fiasco, autant au niveau économique qu’environnemental

Le Ministère des Pêches et Océans est en train de couper toutes ses équipes scientifiques oeuvrant sur les impacts des contaminants (incluant le pétrole et le gaz) sur les écosystèmes aquatiques.

À l’Institut Maurice-Lamontagne, le laboratoire d’expertise en analyses chimiques aquatiques sera fermé : les 12 employés qui y travaillaient ont tous reçu des lettres d’employés touchés, et 8 perdront leur poste.  Ce laboratoire avait été inauguré en grandes pompes par le ministre Blanay en 2007 pour le MPO. «Ce laboratoire était supposé témoigner de l’importance qu’accorde le gouvernement fédéral à la recherche scientifique appliquée et à l’environnement. Visiblement, quatre ans plus tard, ça ne semble plus être le cas…» affirme le député du Bloc Québécois pour la Haute-Gaspésie - La Mitis - Matane – Matapédia.

Ces coupes pourraient également mener à des risques accrus pour l’écosystème de l’Estuaire du Saint-Laurent, qui est un des estuaires les plus contaminés d’Amérique du Nord. De nouveaux composés chimiques cancérigène ou causant de l’infertilité pourraient s’accumuler dans le Saint-Laurent et passer inaperçus.

Qu’en est-il du français et de la relocalisation des services?

Suite à la centralisation de ses opérations Finances et administration (FA) à Frédéricton au Nouveau-Brunswick, 164 employés du MPO y seront relocalisés. Quatre employés à l’IML et 15 à Québec sont touchés et devront déménager à Frédéricton, ville majoritairement anglophone.

Concernant la Garde Côtière Canadienne, la région du Québec devient partie intégrante de la région du Centre et de l’Arctique. Son administration centrale sera située à Montréal et donc certains employés seront relocalisés. Tous les employés, sauf un, de la GCC à l’Institut Maurice-Lamontagne ont reçu des lettres d’employés touchés. Encore une fois, ce sont des travailleurs et des familles qui attendent dans l’incertitude à savoir s’ils seront relocalisés ou tout simplement coupés.

Il existe plusieurs autres exemples de coupures au MPO et à la GCC qui ont frappé et qui continuent de mettre à mal la santé économique et environnementale des régions touchées.

«Comment le gouvernement conservateur peut-il affirmer sans rire que ces coupures au sein de la fonction publique vont relancer l’économie, alors que celles-ci ne font que contribuer à vider nos régions? L’impact économique a-t-il réellement été évalué par le gouvernement?» dénoncent MM. Thibault, Brodeur et Fortin.

L’AFPC-Québec, l’IPFPC et le Bloc Québécois promettent de maintenir la pression afin de faire entendre raison au gouvernement fédéral.

L’AFPC représente plus de 178 000 membres à travers le Canada.  Affiliée à la FTQ, l’AFPC-Québec regroupe plus de 40 000 membres dans le secteur public fédéral dont la centaine de travailleuses et de travailleurs de Pêches et Océans Canada travaillant dans l’Est-du-Québec. L’AFPC-Québec regroupe également des membres dans les universités québécoises ainsi que dans le secteur privé.

 

Renseignements :

AFPC-QC : Gabrielle Brais Harvey, communications : 438-862-6662

IPFPC-QC : Yvon Brodeur : 418-570-0592

Bloc Québécois : Bruno Paradis, attaché de presse : 418-732-6862

Provinces: