L'AFPC-Québec dénonce le projet de loi 78 : une loi qui ne respecte pas la Charte québécoise des droits et libertés de la personne

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Montréal, 18 mai 2012 – L'Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec) s'élève contre le projet de loi 78 qui vient opprimer la liberté d'expression des étudiants et de tous les citoyens du Québec.  Ce projet de loi contrevient  à l'article 3 de la Charte québécoise des droits et liberté de la personne  en faisant entrave à la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association.  Cette loi  contrevient  aussi à  la Charte canadienne des droits et libertés.  

Ce projet de loi vient brimer les droits fondamentaux des québécois, dont le droit de manifester et le droit d'association. En pratique, cette loi empêchera tous les citoyens bien intentionnés de participer à une manifestation de peur de se retrouver malgré eux dans l'illégalité. En effet, la loi 78 rendra tous les manifestants légalement responsables des actes illégaux qui pourraient être commis par un petit nombre de casseurs lors d'une manifestation légitime.  Cette loi ne constitue nullement une solution à la crise qui secoue présentement le Québec, elle ne fera que jeter de l'huile sur le feu. 

De plus, où va-t-on quand une société a de l'argent pour matraquer ses enfants mais n'en a pas pour les éduquer?  Le débat fondamental a été occulté par le gouvernement Charest  qui a laissé pourrir la situation et a provoqué les étudiants.  Car il s'agit ici de la marchandisation de l'éducation.  En effet, du 25 avril au 2 mai, pendant la grève étudiante au Québec, l'Association des universités et collèges du Canada (AUCC) a organisé une mission au Brésil pour recruter des étudiants brésiliens à qui on offre des stages dans des universités canadiennes  pour des projets de recherche concertée avec les entreprises canadiennes.   Les étudiants étrangers paient plus chers de frais de scolarité que les étudiants québécois  et mettent la recherche universitaire au service des entreprises. Alors faisons leur de la place en augmentant progressivement les frais de scolarité. En Angleterre, la hausse des frais de scolarité a fait baisser de 8% le nombre d'inscriptions d'étudiants britanniques à l'université.

Participons donc en grand nombre à la Manifestation nationale organisée le 22 mai pour dénoncer l'illégitimité libérale, la restriction des libertés fondamentales d'association et de réunion pacifique.  Rendez-vous mardi le 22 mai à 13h45  à la Place des festivals (Métro Place des Arts).

Pour informations : Patrick Leblanc, attaché politique, AFPC-Québec, 514-706-5997, leblanp@psac-afpc.com